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dimanche 18 juin 2006

Randonnée VTT « Cap Nore ».

50km D+800m.
Objectif 5h, temps réalisé 4h54’38’’, temps de roulage 4h35’. Classement 215/293. 1500 coureurs sur les parcours 10,30,50,80,100 km. Tiens tant que j’y pense, il faudra que je trouve un moyen de calculer mon temps de marche la prochaine fois pour voir la proportion marche/poussée.
Cette randonnée classée « Label d’Or » par la FFC mérite plus que de l’Or. On pourrait la surclasser en Label de platine tellement tout est parfait.
Le parcours offre absolument tout ce qui se fait en VTT. Longues montées épuisantes, singles-tracks à n’en plus finir, virages en sous-bois façon fête foraine, grandes piste ou l’on peut attaquer, descentes hyper cassantes ou l’on doit s’arrêter pour se reposer (si, si et pas que moi je vous jure), longues descentes sur de larges chemins ou l’on se baisse pour aller encore plus vite, passages dans des rivières à secs façon Indiana jones …. Tout est roulant pour le Footbike.
Que dire des bénévoles ? 20/20. Que dire de plus. Personnellement (était-ce à cause de ma trottinette ?) j’ai été reçu comme un vieux copain de la famille qu’on a pas vu depuis des années. Je suis arrivé la veille pensant dormir dans la voiture ou dans un coin (je n’avais rien prévu), nénni ! Ils m’ont invité à dormi avec eux, invité à l’apéro et repas du soir. Le lendemain, petit-dej et repas de midi avec les bénévoles. Plus tee-shirt spécial de l’organisation offert. J’en suis resté baba devant tant de gentillesse. Ce genre d’attitude vous redonne espoir en la nature humaine. J’ai pu en plus exposer mes footbikes gratuitement. L’organisation est énorme, le nombre de bénévoles impressionants et pourtant aucun accros, pas d’incidents. On se croirait sur un mini roc d’azur, ou plutot un roc d’azur à taille humaine. Mais le parcours est mieux, plus dur, plus diversifié. On a droit à une prise de temps avec puce. Même si c’est une rando, c’est toujours sympa d’avoir son classement pour voir son niveau. Et je ne suis pas mécontent, il y avait 78 vélo derrière moi. On a donc (je le savais déjà) notre place parmit les VTT.
Départ 6h30 après une très courte nuit (couché1h, lever 5h). Sur la première heure, j’effectue 13km. C’est roulant et je suis en forme. Je fais attention à ne pas me pourrir sur les côtes et n’hésite pas à marcher. Le premier ravitaillement est au 20ème kilomètre. Je l’atteind en 1h40. Si ça continue comme ça je vais réussir mon pari d’être sous les 5 heures. Je mange bien et refais le plein en eaux. Il fait chaud. Il y a même des saucisses grillées. Après un bon quart d’heure de repos, je repars et là on change de registre. On attaque la côte qui va nous mener au point haut de la rando à 800m. Une immense côte rectiligne en béton puis en terre. Au loin vers le sommet je distingue une forme qui avance lentement. C’est un mur gigantesque. En plein cagnard. Je ne force pas et je marche à grand pas. Malgré tout, les jambes commences à faire parler d’elles, je sens les crampes qui approchent. Je m’arrête deux ou trois minutes, profite du paysage, me désaltère et repars. Je vais grimper ainsi près de 45’. Quelques cyclistes me double doucement (petit plateau de rigueur) en suant sang et eaux. Le sommet. Fantastique. On est sur les causses. On voit les sommets autour de nous, l’autre coté de la montagne noire, c’est très beau. Ici, il y a un léger vent frais, très agréable. On attaque le retour qui va être majoritairement en descente. Longues pistes dans les bois de pin, je roule vite, c’est super. Il y aura aussi cette fameuse descente bourrée de cailloux, gravier, sable, très pentue ou je dois m’arrêter deux fois pour me reposer. Les bras sont très sollicités, la machine saute dans tous les sens, le cadre tape non stop, très éprouvant surtout quand on a plus de 3h de footbike dans les jambes. Le dernier ravitaillement au 38ème kilomètre. Pile 4h à ma montre. Je suis toujours dans les temps. Mon objectif serait-il réalisable ? Toujours pas de chute ni de casse ni de crevaison. Croisons les doigts. Quelques énormes descentes ou je dois courir car je n’arrive pas à freiner, c’est trop pentu… quelques montée notamment vers un groupe d’éoliennes. Sur le chemin qui mène à ces éoliennes, je me sens en forme et je pousse en pleine côte doublant quelques cyclistes qui ne comprennent pas comment je fais pour être encore là et pousser comme çà sous la chaleur. C’est qu’il me faut 4h pour me chauffer moi. C’est maintenant que j’ai la forme. Je double un cycliste qui marche à coté de son vélo. Chaîne cassée. « T’avais qu’a avoir une trottinette !! » cris-je en passant. Ce gars là, va rencontrer au sommet un papy qui regardait passé la course sur son vieux vélo. Deal entre le coureur et le papy. « Vous voulez bien me prêter votre vélo qui je puisse finir ? je vous passes le mien et on se retrouve à l’arrivée ». Le papy accepte, prend la bécane sans chaine et rentrera à pied chez lui. Le coureur finira la rando sur un vieux VTC hors d’âge, tout doucement pour ne pas le casser.
Dernières descentes sur de larges chemins ou je fais ma seule et unique chute. Le truc idiot. Un muret à descendre, j’arrive vite, au dernier moment j’ai eu peur, chose idiote puisque je l’aurais mieux passé en FB qu’en vélo, mais bon c’est comme ça, la peur ne se commande pas. J’ai donc freiné en catasptrophe, puis laché le FB pour finir en freinant des deux pieds et m’arrêter les fesses par terre au bord du mur. Plus de peur que de mal. Sur la fin j’ai une super pêche. Je finis en grande forme en 4h54’38’’ en passant sur le podium. Après un bon ravitaillement, une douche et un repas, une heure après j’étais frais et dispo pour repartir.