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samedi 31 décembre 2005

2005 … où l’on apprend que l’eau au contact du froid se glace, que certains lieux de la Bourgogne ressemble aux forêts du film « Le projet Blair Witch », que les chaînes de vélos cassent et que poursuivre une fille même en trottinette n’est pas de tout repos

dimanche 8 mai 2005

Randonnée VTT « L’Estivale » à Loché (71)

Le Club de VTT des Passe-Partout de Mâcon proposait 4 randos.
  • 14km pour la famille
  • 28km pour une belle ballade(+640m)
  • 48km pour les costauds (+1360m)
  • 70km(+1900m) j’y pense même pas tellement c’est dur.

J’ai le moral, je me lance sur le 48km avec la trottinette KBX. Histoire de prouver d’une trottinette peut faire comme un vélo. Non mais ! Pendant les 20 premiers kilomètres, il n’y a pratiquement que de la montée. Et pourtant on démarre par une belle descente en sous-bois, super !! Mais on descend, on descend, il va bien falloir remonter non ? Et oui et on va monter fort et ce pendant plus de 20 kilomètres. Je vais marcher la plupart du temps, les côtes sont trop raides, il est impossible de pousser. J’arrive à marcher entre 5 et 6 km/h, puis dès que je peux sur de petits faux plats je resaute sur la machine et je pousse. La Grange du bois au kilomètre 10. 1h10 que je pousse. Ça monte toujours et ce n’est pas terminé. Les VTTistes me doublent lentement. S’arrêtent pour souffler, repartent et moi je marche, je marche. « Et vous allez marcher longtemps ? _ jusqu’en haut !! ». Dans les sous-bois, une difficulté inattendu : La boue. Je me retrouve devant un long et large bourbier. En VTT, il suffit de prendre son élan et passer en pédalant en force. On dérape un peu, avec de la chance on ne se plante pas et on passe. Moi je suis à pied et je ne me vois pas pousser dans 30 cm de boue. Donc je contourne l’obstacle. Je pars dans les arbres et la broussaille sur une centaine de mètres en portant ma machine. Tiens ? Ce paysage me rappelle quelque chose. Ha oui !! Le film « Le projet Blair Witch » génial je vais tourner en rond pendant plusieurs jours !! Non, finalement je reviens sur la piste après le bourbier mais c’est un ruisseau maintenant qu’il y a à la place. Et puis zut, je me remets en piste dans la flotte (descente) le plus dur étant de se mouiller. Une fois que c’est fait, on est à l’aise. Je ne ferais pas ça en février dans le massif du Pilat mais bon là...
Enfin le sommet. Les premières crampes arrivent. Je ne suis même pas à la moitié du parcours… On plonge plein sud dans un single-track ultra rapide. Je file à plus de 20 km/h, gauche, droite, hop un cailloux, hop on évite une racine, ça file ça file, on se croirait dans un jeu vidéo, c’est très rapide. La piste surgit sur une petite route qui descend et nous amène au premier ravitaillement au col de la Sibérie kilomètre km 17. Je me pose enfin et profite du gros ravitaillement bien fournit. Tous les VTTistes me regardent bizarrement et se demande comment je suis arrivé là. Je réponds avec le sourire « … ben … en poussant !!». J’ai tenu une moyenne de 9 km/h. Je suis crevé. Je repart après avoir refais le plein. Et ça remonte... Sur cette portion, entre le 20eme et le 30eme, il va y avoir une succession de côtes et de superbes descentes. Je peux commencer à pousser et m’amuser. Par contre la fatigue musculaire est de plus en plus présente. « dis donc, c’est physique ton truc …. », « Mais ça doit être crevant ton engin … » « Hein ? mais …. T’as pas de pédales ? » Telles sont le genre de réflexions que j’entend tout au long du parcours. Sur les portions roulantes, je m’amuse avec les cyclistes. J’arrive à tenir leur rythme. Kilomètre 25, sommet du fût d’Avenas. Vue splendide sur le beaujolais. La descente qui suit jusqu’au col est incroyable. Un mur avec des ornières énormes et des marches gigantesques. Emporté par la vitesse je suis obliger de plus ou moins courir à coté de la machine et même de marcher (voire de glisser) pour la retenir. Arrivée au Col du fut d’Avenas, je me rend compte que dans la descente je me suis fais très mal au genoux gauche. Je n’arrive même plus à marcher. Super. Et comment je fais maintenant ? Je me masse et m’étire doucement. Les muscles se rétractes et je suis au bord des crampes. Je repart en marchant tout doucement mais entre les débuts de crampes et mon genoux j’ai peu d’espoir. Je suis au bord de l’abandon. Sauf que... Je suis très loin du départ et comment rentrer ? à pied ? je ne peux même pas marcher. Par la route ? Ca risque d’être plus long… alors je continu en marchant en fonction des muscles qui se nouent et des douleurs. Objectif prochain ravitaillement dans quelques kilomètres. J’arrive à avancer sans que la situation ne dégénère mais c’est toujours douloureux. Deuxième ravitaillement : J’y surgit en bas d’une longue descente qui me repose les jambes. Comme au premier ravitaillement, les randonneurs qui sont là m’ont tous doublés et sont étonnés de me voir encore en course. Je retrouve un gars avec qui j’ai roulé (pardon … poussé) depuis le début de la randonnée. Lui aussi a les muscles tétanisé. D’ailleurs je pars avant lui et il ne me redoublera pas jusqu’à l’arrivée. A ce ravitaillement, je prend mon temps. Beaucoup boire et manger, manger, manger, voilà mon mot d’ordre. Je me masse, fais des étirements, ça va mieux. Il ne reste que 15 kilomètres qui sont tranquilles d’après les ravitailleurs. Quelques montées mais rien de bien méchant et le reste très roulant. On attaque par une descente genre fête foraine avec virages relevés, je descend à bloc avec un VTT qui m’ouvre la voie, c’est génial. Les côtes sont encore marchées même si elles sont faciles, mais je n’en peux plus. J’ai puisé dans mes réserves, il y aura des traces c’est sûr. Il me faudra quelques jours pour récupérer pleinement. Un dernier mur maintenant, mur où tout le monde met pied à terre sauf moi, je les ais déjà les pieds par terre. Les crampes réapparaissent méchamment. Aïe, aïe … « Fais pas l’imbécile ! , moins de 10 bornes à tenir ». Je suis à 10km/h de moyenne. Plus de 4heures que je suis sur le pont à jouer le forçat de la poussée. Les gens qui me doublent (lentement) sont aussi très fatigués. Il fait chaud maintenant. Les dernières descentes sont là. Au milieu des vignes les grandes pistes caillouteuses s’offrent à moi, j’atteint le 45km/h, c’est super. Finalement; les descentes auront permis aux muscles de se reposer et je finis sans qu’une crampe ne me coince et ne m’arrête. Je finis en 5h15 à ma montre. Le compteur donne : 48,225km (précis non ?), 10,5km/h de moyenne, 4h36 de temps total. La ravitaillement final est gargantuesque.
Conclusions :
  • Une randonnée absolument ma-gni-fi-que.
  • Un 50km tout-terrain en KB se prépare !! même en rando faut pas y aller en touriste.
  • Le KB tout-terrain a sa place au milieu des VTT puisqu’après analyse, je ne suis pas dans les derniers temps.
  • A noter que contrairement à certain, je n’ai pas eu de problème de chaînes ni de dérailleurs... hé hé, hé

dimanche 20 mars 2005

Randonnée pédestre et VTT de printemps de Messimy

Organisée par le VLO (vtt lyon ouest). Type rando vtt. Pour mon Kickbike, c’est le XC qui s’y colle aujourd’hui.

Les randos proposées étaient les suivantes. 5 pour les vtt, 10/17/24/35/45 km et quatre distances pour les marcheurs. Il y avait presque 10 parcours différents avec 2 ravitaillements communs. Sacré organisation de mise en place et de repérages. Mais les monts du Lyonnais sont un très beau terrain de jeux ; il y a la place. Avec mon accompagnateur à vélo (Patrick), nous partons pour le 17 km, le parcours étant paraît-il très sélectif. L’organisation annonce 1h30 pour le 17km et 3h pour le 24km. On préfère être raisonnable. Le temps est avec nous. Très beau et déjà chaud (15°c à 10h du mat).
Nous partons tranquillement vers les premières côtes. En fait, le parcours est montant les 10 premiers kilomètres et descendant pour le retour. Les chemins à travers les vergers sont très roulants. On se chauffe. La première côte est devant nous. Enfin, côte …. Le mot mur serait plus approprié !! Les vélos sont en 1X1 en moulinant, au fur et à mesure de la montée, il y a de plus en plus de pieds à terre. Moi je n’ai pas se soucis, je monte d’un pas décidé à coté du KB. Compteur à 6 km/h dans la côte, je vais aussi vite que les cyclistes. La différence se fait au sommet. Je suis frais alors que eux sont explosés de fatigue, dès qu’un petit faux plat descendant pointe son nez, je repars à fond. Cette histoire va durer une heure, le temps de l’ascension. On alterne des murs énormes, des remontées de petits ruisseaux caillouteux (glissades mouillées à souhait), des plats pour relancer. Les vélos ont vraiment du mal. Dès qu’ils mettent pied à terre, impossible de repartir. Et je ne parle pas des chaînes cassées … ben oui, à forcer comme des bœufs ! Pendant ce temps, je trottine ou marche à grande enjambées. Le sommet est atteint en une heure. Moyenne 10 km/h. Le ravitaillement est là. Fromages, saucissons, pain, pâtes de fruits, sirops et vin rouge, le tout en quantité honorable. On se refait une santé pour la descente. Allez on attaque. Ca descend aussi sec qu’à la montée. Piste caillouteuse en sous bois, on pars fort ! « Klonk, Klonk », c’est le bruit du cadre sur les cailloux. Ma garde au sol est ridicule, je vais trop vite pour tout éviter, je touche sans arrêt. De temps en temps je saute de la machine pour passer sur les grosses marches. Par endroit, la piste est magnifique, un demi tuyau avec des virages en appui, on se croirait dans un border cross. J’atteint la vitesse de 33 km/h, par moment j’ai l’impression de surfer. Sans doute dû à la position des deux pieds en travers de la planche, les genoux légèrement pliés. Dès que l’occasion se présente, « hop » un petit saut au dessus des racines, un régal. Quelques petites montées genre 30% viennent agrémenter le retour. J’utilise donc la technique éprouvée de la marche forcée avec un peu de course à pied pour doubler les cyclistes trop lents. Hé, hé, ça leur met un coup au moral. Bien fait pour eux, z’on qu’à avoir une trottinette non mais ! Je laisse le KB à Patrick les derniers kilomètres. Je trouve étrange de remonter sur un vélo. Pas à l’aise. Patrick lui, attaque comme un fou. Je n’arrive pas à la suivre dans les descentes. Retour au calme par les pistes des vergers. Patrick pousse fort, on roule avec un cycliste qui visiblement ne comprend pas comment se type qui tape par terre va aussi vite que lui. Le dernier raidillon. Le cycliste se met en danseuse, Patrick saute du plateau et part en courant (à noter qu’il a à son actif quelques trails longues distances et marathons), il double le gars en pleine côte, et au sommet, re-saute sur la machine, « paf, paf » repart à fond. Je pense qu’en rentrant chez lui le cycliste va jetter son vélo et arrêter le sport …
C’est la fin. Nous arrivons, avec 18km au compteur pour 1h30, soit 12 km/h de moyenne. Pour le prix nous avons droit à une soupe à l’oignon et de quoi laver les vélos (pardon le vélo et la trottinette).
Beaucoup de monde, organisation à béton, beau parcours, si je reviens se sera pour le 24 km. Merci messieurs, je recommanderai cette rando.

dimanche 20 février 2005

Les Crêtes Blanches de Saint Paul en Jarez (42)

Distance 7 et 14 Km.
Depuis plusieurs jours, tous le monde me le disais. « T ‘as vu ce qui tombe ? Avec toute cette neige, ça va être impraticable. Comment veux tu passer en trottinette ? ». Reste qu’il faut pas s’étonner si on as le froid et la neige pour une course qui s’appelle « Les Crêtes Blanches » et qui se déroule au moi de février dans le Massif du Pilat. C’est comme si on râlait parce qu’il fait trop chaud au marathon des sables ….
Je ne serais pas déçu.
Dimanche matin 8h. J’arrive sur le site sous la neige et le froid. On se gèle et ce n’est rien de le dire. Le parking se remplit lentement et on voit tout le monde dans les voitures avec le moteur tournant et je suppose le chauffage en marche. La tente géante où se déroule les inscriptions et le ravitaillement est glacée. Il faudra un bon moment avec beaucoup de monde pour qu’elle se réchauffe. Le départ est prévu à 9h30. Il paraît qu’au sommet, une belle congère s’est formée et que l’ouvreur de la course a dû passer avec des raquettes pour bien tracer le passage. Il y a pas mal de neige fraîche tombée ces derniers jours et même la nuit dernière. Le ciel est bas, plombé, quelques flocons tombent. Rodolphe (l’organisateur) me dit qu’à la vue du terrain il a des doutes sur le fait que je puisse passer avec le Kickbike sur le 14km. Ok, je me lance sur le 7 km. Pour une première fois sur ce parcours et au vue des conditions, soyons raisonnable.
Il y a 70 coureurs prêt à en découdre avec la neige. La plupart sont super équipés avec matos de grand froid, guêtres, etc …. Je pars une centaine de mètres devant eux. Dès le début, on attaque par une côte à 10% sur deux kilomètres. Je cours (pas vite) à coté de la machine et tous le monde me double dès les premières minutes. A mi pente je suis dernier. D’ailleurs je n’en peux plus. Je préfère marcher à grand pas, je vais aussi vite (6km/h). Avec les cailloux et la neige, le kickbike (XC) est difficile à pousser. Je glisse, il faut parfois le soulever quand le sol est trop caillouteux ou sur des petites marches enneigées. Arrivé au sommet je suis en nage. Mais je peux pousser maintenant c’est plat. Heu … plat peut-être mais pour ce qui est de pousser, c’est autre chose. Je suis à découvert sur un plateau, le vent souffle bien de coté, du coup voilà la fameuse congère qui est là et ma roue avant se plante dans la poudreuse fraîche, hop ! Roulade du bonhomme dans la neige. Pendant quelques centaines de mètres, je vais me retrouver dans 50 cm de poudreuse. La piste a été tracée par les coureurs. C’est comme une petite tranchée qui court au milieu de la neige. Impossible de pousser ni de marcher avec le kickbike. Je marche sur la piste en poussant le KB dans la poudreuse. Trop dur. Il y a de la neige jusqu’au moyeu. Il ne roule même pas. Je finis par le mettre sur le dos. C’est plus une course mais un entraînement commando !! Valérie me rejoint à ce moment là. Elle est partie derrière moi pour fermer la course. Comme la piste n’était pas praticable en VTT, elle a voulue essayer le Kickbike XCountry. Sacré baptême ! On finis par sortir des congères. On peut enfin se laisser glisser un peu. On plonge dans un sous bois à 15km/h en glissant de partout. Super marrant ! Les coureurs ont tassés la piste, la roue avant accroche bien. Par contre pas de frein arrière. Les câbles et la mâchoire sont bourrés de neige et avec le froid, tout est bloqué. Valérie me donne le truc. Poser un talon contre la roue arrière. Très efficace. Plouf ! Sortie du sous-bois, une congère, je plonge dedans et de deux !! Le ravitaillement est juste là. On s’arrête pour boire un coup. Je prend un verre, l’eau est gelée … le gars du ravitaillement me sers de l’eau d’une bouteille qu’il cachait contre lui. Liquide mais trop froide. Impossible à boire. Tant pis, on repart pour une montée de 700 mètres à 25% …mais c’est quoi cette course ? Arrivée au sommet de la côte, autant vous dire que les poumons sont ouverts au max et ventiles à fond, quant au cardio, j’en parle même pas au moins 300 !! Nous sommes au quatrième kilomètres. Valérie bifurque à droite pour suivre la grand course, moi je plonge à gauche pour rentrer. Une longue descente s’offre à moi. Mais la neige n’est pas très tassée (tous les coureurs ne sont pas passés par là) et il me faut pousser toujours un peu. De toute manière, c’est tellement glissant que je garde toujours un pied qui traîne au sol pour remettre le KB en ligne. Me revoilà devant ma congère que je reprend dans l’autre sens. Je recharge mon KB sur le dos. La derrière descente pointe son nez. Je descend les deux kilomètres à 25 km/h en glissant dans tous les sens. Un talon sur la roue arrière, freinage fin sur l’avant, le KB sautille de cailloux en cailloux sur la neige et la glace. Je peux mettre les deux pieds sur la planche et me concentrer sur le parcours. Devant moi le premier des 14Km cours à toute allure. Je n’arrive pas à le rattraper. Incroyable. Le gars cours à 25 km/h sur la neige sans tomber …. Enfin je m’amuse un peu, mais le fond de l’air est glacé. Je passe la ligne d’arrivée en 1h05 pour 7 km !! Quelle moyenne ! Le compteur marque 56’ avec 8km/h de moyenne. A noter pour finir que le ravitaillement final sous la tente était Pantagruelique.

samedi 1 janvier 2005

10km du Maconnais

Comme l’année dernière, j’ai décidé de m’atteler aux 10km avec Florence qui inaugure sa première «vraie» course en Footbike. Loic lui est venu spécialement de Paris pour le semi. Après une semaine estivale, ce dimanche nous réserve une surprise. Le froid et le vent. On se gèle et ce n’est rien de le dire. Ne nous plaignons pas, il n’y a pas de pluie. Je reste en collant et sweat mais j’ai du mal à me réchauffer. Le vent glacial souffle très très fort ce qui est rare dans la région. J’aurais du prendre un bonnet. Quand je pense que 3 jours auparavant je me baignais à Montpellier...
Le parcours est identique à l’an dernier. Je le connais par cœur. Vu la météo et ma forme, je ne pars pas pour faire un chrono. Etre sous la barre des 30’ me suffira amplement. Je ne suis de toute manière pas en état de battre mes 27’. Je n’ai pratiquement aucun entraînement depuis 3 trois mois. Comme d’habitude, nous partons quelques mètres devant et dès le coup de feu, c’est sprint à plus de 25km/h pour se jeter sur les machines et entamer la grande descente qui va nous permettre de posséder une avance confortable sur les coureurs. Florence part comme une bombe dans la descente. Elle a beau être plus légère que moi, les roulements de sa machine sont de meilleure qualité que les miens et il n’y a pas photo, je n’arrive pas à la rattraper. Je dois pousser comme un malade pour reprendre du terrain sur le plat mais cela ne suffit pas. Je réussi à mi-course à revenir à son niveau, mais je préfère m’arrêter au ravitaillement. Elle ne s’arrête pas et consolide son avance. Je dois redoubler d’effort pour revenir au contact. On pensait que nous aurions le vent de face à l’aller et de dos au retour, mais celui-ci ne fait que tourner et finalement nous l’aurons dans le dos seulement 500 mètres. Par moment, il souffle tellement fort que lors d’une côte, avec le vent de face j’ai cru que je m’arrêtais. Avec le vent de dos, c’est comme en descente et Florence en profite pour filer encore plus vite. Son avance grandit. Dernière descente avant l’arrivée sur le stade. L’entrée sur la piste d’athlétisme se fait dans un virage à angle droit en bas de la descente. J’ai intérêt à faire attention, j’ai chaussé ma roue profilée à l’avant et l’étrier de frein est paramétré (zut, je parle comme un informaticien !) pour une jante plus large. Donc j’ai du mou à l’avant et pour freiner il me faut impérativement poser un pied par terre et bloquer du mollet. Géronimo !! Ca passe juste et je surgi sur la piste. Plus que 400 mètres (un demi-tour). J’ai Florence dans l’axe. Je jette mes dernières forces pour la rattraper. Je vais l’avoir !! Mais elle se retourne et me vois accélérer. Elle a aussi de la réserve et accélère. Je n’arriverai pas à la rattraper et elle passe la ligne quelques secondes devant moi. Je finis en 29’29’’ épuisé mais pari gagné !