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dimanche 16 novembre 2003

Le Semi Marathon de Châlon sur Saône.

Distance : 21,1 km. Nombre de concurrents : 150 Temps du 1er coureur : 1h09’ Catégorie : Kickbike. Temps : Soleil, froid, vent. (4°c) Heure : 15h.
Je crois que je n’ai plus voix au chapitre sans jeux de mots faciles. Mon Kickibke a décidé de raconter, je le laisse faire.
Il fait très beau, mais froid. C’est pas grave j’ai la forme. Enfin, moi j’ai toujours le forme. L’important c’est mon pilote. Lui aujourd’hui, il va bien. On démarre la journée avec de bonnes intentions, aujourd’hui on casse l’heure sur le semi ! !
Bon, c’est bien beau la parlote mais il faut y aller. On arrive sur site 1h30 avant le départ qui est prévu pour 9h. Pas un chat. Aïe ! c’est bizarre, je m’attendais à une grosse foule. Déjà que je suis tout seul avec mes roues, mais là on est vraiment vraiment tout seul !! Bon… Jean-Chris prend son dossard et on va faire un tour. Il fait un temps magnifique, ciel bleu parfais, un soleil brillant, mais 4°C et un vent … un vent du nord à décorner les taureaux. En étudiant le parcours, il s’avère qu’on aura le vent de face sur chaque tour. Re-aïe. C’est pas aujourd’hui que je pèterai le chrono. C’est connu, le vent de face est l’ennemi absolu du Footbike.
Reste le froid. Brrr … avec le vent c’est terrible pour mon pilote. Blouson chaud, bonnet, gants, il va s’échauffer en trottinant à pied. Et moi alors ? Il fait vraiment froid. Et puis toujours personne … quelques coureurs de çi de là mais pas la foule des grands jours.
Les gens arrivent petits à petits. Il est presque 9h et on s’aligne au départ. Il y a une grosse centaine de coureurs et quasiment pas de public. En fait, on se rendra compte pendant la course qu’il y avait plus de bénévoles que de public ! Très étrange comme ambiance. La raison, ou les raisons sont simples. Pour des raisons administro-politiques, l’organisateur a dû déplacer sa date de course. Depuis un an elle était prévue pour la semaine précédente. 15 jour avant, on lui interdit la date et on le repousse d’une semaine, avec en plus un départ tôt le matin. Personne n’a été prévenu. Pour les journaux spécialisés, c’était trop tard. Ce genre d’attitude vous flingue une course …. Résultat : un tiers de coureurs de moins et personne comme public. Mais quand je dis personne, c’est personne ! C’est d’autant plus étrange qu’on est quand même dans une grande ville. Châlon sur Saône ce n’est pas Cuge.
Bon, sur la ligne de départ Jean-Chris rêve … PAF ! ! un coup de feu, le départ est donné, « JEAN-CHRIS REVEILLE TOI ILS ARRIVENT !!! » ils nous foncent dessus ! ! merd, merd, merd …. Ils se réveille en sursaut et pars à fond en poussant comme un fou, pleins gazs ! ! ouf, au bout de 100 mètres on a creusé l’écart je peux souffler. J’ai eu peur moi. S’endormir sur la ligne de départ. A-t-on déjà vu ça ? non mais.
On traverse Châlon, c’est très joli. J’en profite pour faire une petite visite de la ville. Par contre, coté spectateur, c’est plutôt … comment dire …. Désertique ?
Ou alors c’est la fin du monde et les coureurs n’ont pas été prévenus ?
Les carrefours et les rond points s’enchaînent, et Jean-Chris jette toujours un œil en arrière pour voir notre avance. Il tiens à les avoirs à l’œil. La dernière fois il a foncé comme un fou et j’ai raté un virage. (Tu va voir que c’était ma faute…) J’espère ne pas recommencer cette fois-ci. Jettons un œil en arrière … personne !
Quoi ? On s’arrête immédiatement. Ils devraient être au loin de cette grande avenue. Ca y est on voit les premiers là-bas qui tournent ?
J’ai encore raté un virage ? (Mais qu’est ce que tu fou JC ? Tu dors au départ, puis tu rate les croisement …) On reviens sur nos pas. En effet dans un rond point les bénévoles ne sachant pas que je faisait partie de la course (à quoi sert le dossard je vous le demande) m’ont laissé passer tout droit avec un grand sourire au lieu de me dire de tourner. Bon, Le retard (1 à 2 minutes à tous casser) et le vent qui souffle fort feront que je ne casserai pas mon record aujourd’hui. Jean-Chris change d’objectif. Finir tranquille en pole position.
Je remonte donc la longue colonne de coureurs (face au vent). Les avenues sont larges, c’est sympa. Je finis par retrouver la tête de course. C’est un groupe de 5 coureurs qui courent à 16 de moyenne en discutant. Mais je ne vois pas la voiture ouvreuse. Qu’importe. Je vais rester avec eux pratiquement jusqu’à la fin. Je passe les 10 km en 34’.La configuration de la course est la suivante. Une grande boucle de 10 km plus deux fois la moitié de cette boucle. Cela veut dire le vent de face 3 fois ! Et à chaque fois c’est 15 Km/h maximum en poussant fort pour ne pas reculer. Comme en côte ! Je reste avec le petit groupe jusqu’au début de la dernière boucle. J’accélère, je les attends, bref, tranquille. Début de la dernière boucle, j’accélère pour ces 5 derniers kilomètres et je laisse mes compagnons de route. Au loin je vois un coureur tout seul qui me semble-t-il cours assez vite. La voiture balais que j’ai déjà doublée n’est pas là. Donc il devant nous. Je n’étais pas en tête ? je le rattrape, le double, personne au loin. Je suis sur une ligne droite de quasi 2 kilomètres de long avant l’arrivée. Je viens de passer le premier. Je finis seul au milieu d’une avenue énorme devant un public inexistant. Ambiance étrange. Petit sprint les derniers 100 mètres où le mollet gauche de Jean-Chris se réveille et se crampe en plein effort le rascal ! Il paraît que ça fait mal. Moi ce qui me fais mal ce sont les crevaisons c’est tout. Pas grave pour lui c’est l’arrivée. 1h12’.
Le premier a finit en 1h09’. Et oui il a toujours été en tête. Un extra-terrestre. Tellement loin que je ne l’ai jamais vu. Le dernier coureur que j’ai doublé était le second….
Bref, je ne suis quand même pas mécontent vu les conditions météo. Sans vent et quelques degrés de plus au thermomètre, cette course peut-être très rapide en Footbike. Peut-être que l’année prochaine je passerai la barre de l’heure ?
Ps : L’année d’après la course se fera sous des trombes d’eau, ce qui sonnera le glas de cette épreuve. Dommage pour eux.